Néanmoins, il est important de savoir qu'à l'instar des opales, cristaux amorphes composés d'une proportion importante d'eau, la labradorite se déshydrate elle aussi, en perdant lentement mais sûrement ses molécules d'eau au contact de l'air. Lorsqu'elle perd son eau, elle perd progressivement ses iridescences, elle noircit, et finit par mourir.
Certains objecteront que l'eau ne fait pas partie des composants chimiques essentiels de la labradorite, contrairement à ce qui prévaut chez l'opale. Cela est certes vrai, dans la mesure où la formule chimique de ce minéral est : (Na, Ca)(Al, Si)4O8. Néanmoins, une définition plus précise n'omettra pas de mentionner qu'on y décèle également des traces substantielles de Fe (fer), de K (potassium), et surtout...de H2O. L'eau, ne fut-ce qu'en quantités infinitésimales, est donc bel et bien présente dans la labradorite. Ce sont ces quantités infimes qui peuvent faire une réelle différence, si vous acceptez, ô lecteurs, de prendre en compte ce qui suit.
Il est important, tout comme pour l'opale, de baigner de temps à autres la labradorite dans de l'eau plusieurs heures durant. Il ne faut pas non plus l'exposer en plein soleil, même si ses jeux de reflets appellent la lumière. Cette pierre n'aime pas non plus être placée près de fortes sources de chaleur en général. Tout ce qui tend à la dessécher est à éviter.
Bref, n'oubliez pas : donnez périodiquement à boire à vos labradorites. Elles en ont régulièrement besoin. Non pas d'un point de vue plus ou moins rituel, indépendamment de tout souci de "purification". Non pas, non plus, en vertu d'une extravagante lubie née de mon imagination. C'est de façon empirique, pragmatique, que je suis parvenu à cette conclusion à la lumière de mes propres expériences. Il s'agit simplement ici, tout prosaïquement, d'une nécessité physique, laquelle intervient sur un plan purement chimique et minéralogique.
Hans CANY
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